La science-fiction à l’écran avec François Boullant

au sein du Cercle de lecture de la médiathèque Henri-Cartier Bresson

Nous nous sommes lancés dans un cycle de lecture et de cinéma lié à la science fiction et au fantastique.

Les auteurs américains étaient bien représentés afin d’honorer l’année dédiée à l’Amérique.

Nous leur avons donné une fiche afin de bien distinguer la SF et le fantastique avec une petite liste des principaux auteurs. Dans la SF nous avons distingué la dystopie et l’uchronie.

Nous avons d’abord lu Lovecraft (« Dans l’abime du temps ») dont la lecture est très exigeante et donc plus difficile. Rose-Marie avait même prévu une fiche sur les temps géologiques de la terre !

Nous avons lu Philip K.Dick (« les Gélates ») plus abordable et plein d’humour.

Nous avons ensuite invité François Boullant qui nous a déroulé une excellente mini conférence sur les liens entre le cinéma et la science fiction. Les détenus ont apprécié beaucoup plus cet aspect de la science fiction car ils connaissaient un grand nombre de films.

Enfin nous avons terminé l’année par la diffusion du film Shining de Stanley Kubrick qui a épouvanté certains membres de notre cercle de lecture !

Voici les éléments de la conférence de François :

LE CINÉMA

La liste de films qui suit n’est pas une recension exhaustive (laquelle serait d’ailleurs fastidieuse, voire impossible !) tant les films de SF sont nombreux. Il s’agit seulement d’un éventail représentatif de films qui ont marqué l’histoire du genre pour une raison ou une autre… Certains sont des références indiscutées : des films « culte » qui ont fait date (Métropolis, 2001, Odyssée de l’espace ou Soleil vert), d’autres sont des curiosités (Le Dernier combat ou Zardoz). On remarquera que l’appartenance au genre SF est souvent discutable car la SF se nourrit aussi d’emprunts et il y a de nombreuses intersections entre des genres supposés distincts, comme si la SF s’amusait à brouiller les frontières : films de zombies et SF (Le Survivant, Le Territoire des morts…), fantastique et SF (Frankenstein, Le Village des damnés, La Mouche…), enquête policière et SF (Contagion , l’Armée des 12 singes…), films-catastrophe et SF (La Guerre des mondes, Le jour d’après…), monstres préhistoriques et SF ( Alien, Jurassic Park, Star Wars, Predator, Godzilla…) etc. Les films qui suivent sont présentés en ordre chronologique, ce qui permet de se rendre compte de la diversité des inspirations tout comme de la prolixité du genre… On remarquera aussi la porosité avec le phénomène des « séries », certains films ayant inspiré des séries (Snowpiercer, La Guerre des mondes, Stargate …), certaines séries ayant, en retour, suscité des films (Startrek, …). Comme le feront plus nettement encore les séries, certains réalisateurs mélangent volontairement les genres (Alien vs. Predator, Cowboys & Envahisseurs…). N’oublions pas encore que le genre s’est très vite auto-parodié, montrant par là sa solidité et sa vitalité (Dr Jerry & Mr Love, La Folle Histoire de l’espace, Gremlins, Mars Attacks ! Men in black…) Enfin, on remarquera que cette sélection ne vise pas tant la qualité des productions filmiques que la diversité des films de SF. Ainsi, d’authentiques chefs d’œuvre (2001, Bienvenue à Gattaca, Blade Runner, Abyss, Brazil…) pourront côtoyer des films de moindre importance, voire même de pittoresques « nanars » (Zardoz). L’idée est ici de montrer que certains films « font date », indépendamment de leur qualité filmique intrinsèque…

LES SÉRIES TV

La série s’est très tôt emparée du genre SF. Aujourd’hui, les séries relevant de ce genre sont innombrables, d’autant qu’elles sont à la mode et se multiplient vertigineusement ! Comme pour les films ci-dessus, et même de manière encore plus marquée, il ne s’agira pas, dans le tableau qui suit, de viser l’exhaustivité mais seulement de donner une idée de l’éventail et de la diversité des séries. Comme dans les films, on verra des genres se mélanger : le western et la SF par exemple (Westword) ou bien le péplum et la SF (Star Gate)… Un parcours historique fait également comprendre à quel point le genre « série » a évolué : les premières séries nous apparaissent maladroites, pauvres dans leur inspiration et souvent minimalistes dans leur développement. Les décors et les effets spéciaux sont réduits à leur plus simple expression et le jeu des acteurs est souvent maladroit. Bref, elles nous apparaissent d’un « ringardisme » stupéfiant dont la naïveté fait sourire. Question de moyens, sans aucun doute. Ce qui n’exclut pas que certaines d’entre elles sont devenues « culte » : c’est le cas de Star Trek, par exemple. Aujourd’hui les séries, à l’instar des films, rivalisent d’effets spéciaux spectaculaires, de décors ambitieux et de mises en scène recherchées, voire sophistiquées et mobilisent des budgets hors normes… Et les vedettes confirmées de cinéma intègrent volontiers les castings des séries (R. De Niro, Sharon Stone…). Le succès des séries est attesté encore par le fait que, à l’instar du cinéma avec ses Oscars (USA) et ses Césars (France), les meilleures séries seront récompensées par le « Emmy Award » (USA)…